Lettre d'information sur les pêches n°139 (Septembre-Décembre 2012)

Éditorial

Les intervenants extérieurs au secteur de la pêche — plus précisément, les acteurs de la conservation — se sont imposés au fil du temps comme des partenaires actifs et réguliers de la filière halieutique en Océanie. En règle générale, leur principale mission consiste à recenser les problématiques environnementales, à mener des actions de sensibilisation et à contribuer à définir des mesures de gestion appropriées. En Californie, ils ont franchi un pas de plus en devenant des partenaires financiers. Dans le dernier article de ce numéro, Jay Udelhoven explique pourquoi et comment The Nature Conservancy a acquis des droits de pêche afin de prêter main-forte aux communautés locales et aux pêcheurs artisanaux en difficulté, tout en agissant en faveur des pêcheries et des habitats. De prime abord, une telle initiative semble difficilement envisageable en Océanie, du moins en ce qui concerne la pêche côtière, pour laquelle les systèmes d’octroi de permis de pêche sont rares. S’agissant de la pêche thonière en revanche, pour laquelle les parties à l’Accord de Nauru ont établi un régime d’allocation des journées de pêche, ou de la pêche des holothuries, soumise à des quotas d’exportation dans plusieurs pays, les possibilités sont bien réelles et méritent d’être étudiées.

Comme toujours, nous avons cherché à vous offrir un florilège d’articles variés sur la pêche dans notre région, y compris deux articles (pp. 23 et 25) qui nous ont été spontanément envoyés par le Département des ressources marines et sauvages des Samoa américaines. Espérons que cet exemple sera suivi. 

Aymeric Desurmont