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Publié par la Communauté du Pacifique, BP D5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle-CalédonieÉditorial
La 35e édition de La Bêche-de-mer rassemble huit articles originaux, tous très enrichissants, des informations sur les ateliers et les réunions organisés en 2014 et dresse la liste des conférences qui se tiendront en 2015.
En ouverture, Marc Léopold présente une stratégie de gestion spatialisée au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie. Cette étude nous livre des conclusions intéressantes sur le type d’approche à développer pour permettre la régénération des ressources d’holothuries et une meilleure gestion des petites pêcheries y afférentes.
Pour sa part, Roger G. Dolorosa étudie la richesse spécifique, la taille et la densité des holothuries du parc naturel des récifs de Tubbataha (Philippines). Ces données complètent le suivi national des populations en milieu naturel.
Ana Setyastuti et Pradina Purwati établissent ensuite la liste exhaustive de toutes les espèces d’holothuries qui ont été, ou sont encore, pêchées en Indonésie à des fins commerciales en vue de la production de trepang. Cette étude a permis de recenser au total 54 espèces, y compris 33 dont on a pu confirmer le statut taxonomique.
Dans son article, Frédéric Ducarme décrit les conclusions d’une étude menée pendant deux mois sur les récifs coralliens au nord de l’atoll Baa (Maldives) en 2014. Cet inventaire porte à environ 24 le nombre d’espèces d’holothuries recensées aux Maldives.
Nurzafirah Mazlan et Ridzwan Hashim présentent le premier rapport sur l’induction de la ponte et l’élevage larvaire d’Holothuria scabra en Malaisie. Les trois pontes réussies ont permis d’obtenir un taux de survie de l’ordre de 4,2 %.
Thierry Lavitra et ses coauteurs ont analysé l’incidence du poids des juvéniles ensemencés dans des pouponnières et dans des enclos ouverts en mer, à Madagascar. Cette expérience a montré qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser des pouponnières sur les sites d’élevage présentant une faible densité de prédateurs et que les juvéniles de moins de 5 g peuvent être ensemencés sur ces sites.
Haruko Koike et ses collègues font état des résultats d’une étude de référence indépendante sur les pêcheries, réalisée en 2014 autour des îles d’Old Providence et de Santa Catalina (Colombie). La taille totale de la population a été jugée trop faible pour que l’exploitation de cette pêcherie soit viable.
Dans leur article, Vianys Agudelo et Adriana Rodríguez présentent les conditions de manipulation, la qualité de l’eau et les limites associées à la reproduction spontanée de Stichopus sp. des Caraïbes (Colombie) et décrivent également son élevage larvaire.
Chantal Conand rend compte des marchés de trepang moins connus, notamment ceux de Pyongyang (République populaire démocratique de Corée), de Pusan (République de Corée) et de San Francisco. Choo Poh Sze et Chantal Conand font également état des produits d’holothuries présentés au dernier Salon chinois des produits de la mer.
L’année 2014 a été riche en ateliers et réunions sur le sujet des holothuries. Ce numéro récapitule les exposés et discussions qui ont ponctué l’année et dresse la liste des conférences qui se tiendront en 2015. Le lecteur y trouvera également des adresses de sites Internet contenant des films sur les holothuries ainsi que des informations et des observations d’ordre général sur les holothuries juvéniles.
Bonne lecture !
Nous souhaitons également féliciter François Michonneau qui a soutenu avec succès sa thèse de doctorat intitulée « Species limit and diversity in sea cucumber » à l’University of Florida.
Sommaire
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