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Publié par la Communauté du Pacifique, BP D5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle-CalédonieÉditorial
Le présent numéro du Bulletin d’information Bêche-de-mer vous propose onze articles sur les travaux de recherche concernant les holothuries, les modes d’élevage et l’état des stocks. L’étendue et le niveau de détail des recherches présentées témoignent du vif intérêt que suscitent les holothuries au sein de la communauté scientifique.
Le premier article de ce numéro nous vient du Darwin Aquaculture Centre. Michelle Simoes et Jens Knauer font état des résultats d’une expérience de marquage chimique des spicules dermiques des juvéniles d’Holothuria scabra à l’aide d’un colorant fluorochromatique, l’oxytétracycline (OTC).
Nous vous proposons un article de Fatemah Ghobadyan et de ses collègues, qui se sont intéressés aux caractéristiques macro- et microscopiques des tubules gonadiques d’Holothuria leucospilota le long des côtes iraniennes du golfe persique.
Mélanie Demeuldre et Igor Eeckhaut analysent le développement gonadique d’individus Holothuria scabra de plusieurs tailles à Madagascar. Les auteurs nous montrent que chez les holothuries, les cellules germinales ne se différencient des cellules somatiques que lorsque les spécimens atteignent 10 centimètres de long.
Andrew Morgan expose un modèle de croissance permettant d’estimer la taille en fonction de l’âge d’Australostichopus mollis, holothurie des eaux tempérées.
Kun Xing et ses collègues se penchent sur l’élevage en cages de spécimens d’Apostichopus japonicus, transférés du nord au sud de la Chine, dans l’archipel de Shengsi. L’élevage mixte d’holothuries et d’ormeaux augure de belles perspectives de développement aquacole.
Hampus Eriksson et ses collègues examinent les variations de taille observées chez des individus Stichopus chloronotus à Mayotte, selon qu’ils résident dans un herbier d’arrière-récif ou sur le platier récifal adjacent, aux substrats benthiques durs, et analysent les différents habitats occupés par les holothuries en fonction de leur taille (indicateur indirect de l’âge).
Poh Sze Choo s’intéresse à la pêche d’holothuries à Semporna (Malaisie) et s’interroge sur la taille de la filière et sa viabilité. Les ressources en holothurie de Semporna semblent en effet soumises à une intense exploitation et aucune réglementation ne permet de lutter contre la surpêche.
Abdul-Reza Dabbagh et Mohammad Reza Sedaghat nous expliquent comment une équipe iranienne est parvenue pour la première fois en septembre 2011 à déclencher artificiellement la ponte d’Holothuria scabra. Les auteurs ont mis en élevage des individus de cette espèce et ont obtenu des juvéniles d’environ 22 g après un an.
Mohamed Hamza Hasan et ses collègues ont inventorié les populations d’holothuries du golfe d’Aqaba (Égypte, mer Rouge) dix ans après la déclaration d’un moratoire sur la pêche, et ont comparé leurs conclusions avec celles de précédentes études d’échantillonnage réalisées dans la même région en en 1995, 2002 et 2003.
Majid Afkhami et ses collègues nous présentent des données sur les méthodes de prélèvement des holothuries, leur transformation et leur distribution sur l’île de Qeshm dans le golfe persique. Les auteurs ont conclu que les stocks de l’île de Qeshm sont en fait en bonne santé, mais préconisent le maintien de l’interdiction de pêche.
Jeff Kinch présente brièvement ses observations de juvéniles de Stichopus vastus résidant dans le lagon de Pohnpei, aux États fédérés de Micronésie.
Nous adressons toutes nos félicitations à Shamari Dissanayake qui a récemment défendu sa thèse de doctorat sur la gestion de la ressource en holothurie. Nous souhaitons également un bon départ à la retraite au Professeur Jangoux, spécialiste de renommée mondiale de la biologie des échinodermes. Vous trouverez une liste de publications sur les holothuries.
Sommaire
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