Un travail intersectoriel et interdisciplinaire pour optimiser la sécurité alimentaire liée à l’aquaculture continentale
Notre équipe chargée de l’aquaculture est également spécialisée dans l’aquaculture continentale. Nous intervenons dans toutes les disciplines et tous les secteurs, en collaboration avec un réseau aquacole international, afin de trouver des solutions permettant à nos membres de concrétiser leurs aspirations en la matière.
Si l’aquaculture « consiste dans la culture d’organismes aquatiques, y compris poissons, mollusques, crustacés et plantes aquatiques » (voir la définition de l’aquaculture établie par la FAO), l’aquaculture continentale est une aquaculture pratiquée dans les terres et non en mer. Dans la mesure où il est possible de pomper de l’eau de mer pour remplir des bassins ou des réservoirs, elle peut concerner des organismes marins et d’eau saumâtre au même titre que des organismes d’eau douce.
Systèmes d’aquaculture continentale
Les systèmes d’aquaculture continentale peuvent englober toutes les technologies et tous les niveaux d’intensité, des bassins creusés directement dans le sol aux cages flottant dans les lacs et les cours d’eau. Dans les grands systèmes d’élevage en bassins, les poissons vivent en captivité mais se nourrissent d’aliments aquatiques poussant naturellement. Dans les systèmes semi-intensifs, les exploitants ajoutent des compléments alimentaires. Dans les systèmes intensifs, de l’oxygène doit être ajouté à l’eau au moyen d’un processus d’aération mécanique. Enfin, les systèmes super-intensifs peuvent prendre la forme de réservoirs installés à l’intérieur d’un entrepôt et utilisant de l’eau chauffée et soumise à des traitements de haute technologie, comme les systèmes aquacoles en circuit recirculé. Il est envisageable d’intégrer l’aquaculture continentale au secteur agricole, en créant des systèmes « circulaires » recyclant l’eau et les nutriments (systèmes d’agri-aquaculture intégrés et aquaponie).
Notre soutien
La Division FAME de la CPS assure un renforcement des capacités et un apport de capacités complémentaires afin d’aider les États et Territoires membres à atteindre leurs objectifs en matière d’aquaculture. Nous consultons les secteurs public et privé ainsi que la société civile afin de recenser les difficultés et les contraintes, et concevoir avec eux des activités et des interventions à l’appui de leurs progrès dans ce secteur.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les ministères compétents des pays membres et leurs partenaires au sein du secteur privé ou des communautés afin de mettre en œuvre ces activités. Nous concevons et réalisons des essais collaboratifs, aidons nos membres à transférer les nouvelles technologies ou à adopter de nouvelles techniques, et les épaulons dans la conception d’infrastructures telles que des écloseries ou des nourriceries. Nous assurons le suivi des types d’aquaculture émergents, et évaluons la possibilité de les adopter dans le Pacifique. Si nous sommes informés de nouvelles menaces, en lien avec les effets du changement climatique ou des maladies et des organismes nuisibles susceptibles d’affecter la filière aquacole par exemple, nous aidons nos membres à prendre des mesures de prévention et à renforcer la résilience.
Enfin, nous soutenons nos membres dans le cadre de la mise en place d’une production et de la progression le long de la chaîne de valeur. Nos interventions couvrent les sciences naturelles et sociales, l’objectif étant de remédier aux difficultés du secteur, comme l’approvisionnement en nourriture animale, en semences et en matériel, le transfert de technologies, et l’acquisition d’une bonne compréhension du marché de l’aquaculture. Toutes les activités aquacoles doivent s’inscrire dans une logique de marché : pour qu’elles soient viables, il est impératif de bien mesurer l’attractivité des produits en termes de qualité, de prix et d’apport nutritionnel dans le cadre d’un régime alimentaire sain.