Mettre en place des processus, des normes et des ressources portant sur les données halieutiques et les renforcer afin de générer des analyses scientifiques de qualité pour la gestion des pêches
Le large éventail des « données halieutiques » est composé en grande partie de données en fonction des pêcheries, mais couvre également les informations économiques, biologiques et environnementales en lien avec la pêche, l’aquaculture et les écosystèmes marins. Pour être efficaces, le suivi et l’évaluation de nos ressources halieutiques régionales et nationales reposent sur ces données ; elles sont indispensables aux analyses scientifiques qui permettront de diffuser des avis scientifiques étayant la prise de décisions. La Division FAME de la CPS fournit un service de gestion des données à ses membres afin de garantir que celles-ci sont cohérentes, sécurisées, archivées, accessibles aux utilisateurs autorisés et, le cas échéant, intégrées. Nos scientifiques spécialistes des données halieutiques travaillent en collaboration avec nos membres afin de mettre en place et de consolider une collecte des données normalisée, de même que des systèmes de gestion et de notification des données. En outre, l’accent a récemment été mis sur la notification et le suivi électroniques, qui sont des mécanismes permettant d’acquérir des données de façon plus efficace.
Notre équipe responsable des données est composée de professionnels très expérimentés dans les domaines des pêches côtières et hauturière. Son objectif est d’améliorer et d’actualiser en permanence les systèmes et les applications de gestion des données afin que les membres puissent accéder facilement à leurs données et mener des actions au niveau national, mais également de faire en sorte que les conseils scientifiques fondés sur les évaluations menées par la CPS restent fiables et de qualité.
Les données halieutiques sont recueillies auprès des membres depuis les années 1960 et, jusqu’à la moitié des années 1990, ces données étaient principalement issues des journaux de pêche de navires commerciaux. Depuis, la collecte d’autres types de données en fonction des pêcheries – par exemple, données d’observation et issues d’opérations d’échantillonnage au port – est en constante augmentation. Plus récemment, le traitement des formulaires de données sur papier a été abandonné au profit de la réception automatique de données obtenues au moyen d’applications de notification électronique. En raison de l’accroissement des activités de pêche (et des données recueillies) dans toute la région, il a fallu consacrer davantage de ressources à la gestion des données, et la Division FAME de la CPS continue d’œuvrer en étroite collaboration avec les membres de la CPS afin de mettre sur pied des systèmes, des processus, des ressources et des capacités permettant de faire en sorte que ces données soient gérées de façon efficace.
Données sur la pêche hauturière
L’équipe chargée des données relatives à la pêche hauturière est également responsable de la gestion des données scientifiques pour le compte de la Commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC) ; il s’agit notamment d’apporter à nos membres un soutien à la gestion des données afin qu’ils remplissent leurs différentes obligations concernant les rapports à présenter à la WCPFC. À ce titre, l’équipe compile différents types de données scientifiques – estimations des prises annuelles, données agrégées de prises et d’effort, données des journaux de pêche, données agrégées sur la composition par taille et données d’observation régionales –, contrôle leur qualité et s’occupe de leur gestion. Ces données sont utilisées par les scientifiques de la Division FAME de la CPS pour mener à bien les évaluations régionales des stocks examinées lors des réunions de la WCPFC ; elles servent également de base pour déterminer les conseils scientifiques à diffuser concernant l’état des stocks de chaque espèce.
Données sur les pêches côtières
À l’inverse de ce qu’on observe pour la pêche hauturière, les ressources dont disposent les programmes de collecte de données sur les pêches côtières sont souvent insuffisantes, ce qui génère des difficultés chroniques, les données étant trop lacunaires pour étayer les processus importants de prise de décisions. Pour améliorer la situation, les équipes chargées des données et des sciences halieutiques côtières œuvrent dans le but de faire avancer la définition et l’adoption d’un ensemble minimal de normes relatives aux données applicables aux pêches côtières, ainsi que d’approches améliorées d’évaluation des ressources dans les contextes où les données sont limitées. Parmi les progrès accomplis dans ce domaine, on peut citer la mise en place d’une suite d’outils et d’applications de notification électronique destinée à recueillir et à interpréter les données sur les prises obtenues au moyen d’études de marché et d’enquêtes auprès des pêcheurs. Pour que la mise en place de ces nouvelles approches de la collecte de données sur les pêches côtières porte ses fruits, il faudra une collaboration de long terme avec les services nationaux des pêches côtières et les communautés de pêcheurs qui en dépendent.
Faciliter l’accès aux données et leur utilisation
Il est fondamental que les membres aient non seulement la possibilité d’accéder à ces données, mais qu’ils puissent également les utiliser efficacement afin de prendre des décisions éclairées. L’action que nous menons dans le domaine du renforcement des capacités couvre cette question, avec la mise à disposition de conseils techniques visant à faire en sorte que les agents des services des pêches soient en mesure de contrôler la qualité des données et de vérifier les systèmes nationaux de collecte des données et de bases de données. Le renforcement des compétences et des connaissances en matière de données dans la région est essentiel pour que les pays membres exercent un meilleur contrôle sur le traitement, la gestion, la déclaration et l’analyse de leurs données.
Les infrastructures d’assistance que nous avons mises en place et les outils internes que nous avons créés en réponse aux demandes des pays membres visent à améliorer la qualité et la cohérence des données halieutiques. Nous savons qu’une approche unique n’est pas toujours possible ou adaptée, c’est pourquoi nous travaillons avec nos différents membres et avec d’autres organismes infrarégionaux afin de trouver les solutions de gestion de données les plus efficaces pour chacun.
Voir également le cadre de gouvernance des données pour savoir comment la CPS traite les données relatives aux pêches, à l’aquaculture et aux écosystèmes marins.
